Thomas:
Pendant mon adolescence j’avais une vision assez «banalisée» de la sexualité. La contraception était pour moi une évidence.
Grâce à la méthode Billings, j’apprends à connaître ma femme, en connaissant les mécanismes de sa fécondité et en suivant son évolution jour après jour. Cela en dit long sur qui elle est physiquement, mais aussi psychologiquement et spirituellement et c’est une source d’émerveillement pour moi. De plus, la fécondité devient l’affaire du couple. Avant, pour moi, la fécondité, c’était une affaire de risque et c’était à la femme de le gérer. Billings nous apprend à vivre notre fécondité en couple en sachant que l’homme est toujours fécond ! Maintenant c’est pour moi une forte et belle responsabilité à assumer à deux.
Annabelle:
Pour moi, le fait de partager ma fécondité avec mon mari en lui disant quotidiennement où j’en suis dans mon cycle m’aide à m’abandonner et est un premier pas dans le don de l’union conjugale.
Thomas:
J’apprends à me dominer, c’est libérant, surtout dans un monde où le bonheur est parfois assimilé à l’assouvissement immédiat des désirs. C’est peut-être difficile, mais c’est aussi une fierté de voir que je suis capable d’exprimer mon amour à ma femme de différentes manières. Cela m’aide à me recentrer sur un amour plus gratuit car n’aboutissant pas forcément à une union pourtant très désirée. Le désir grandit et notamment quand il ne peut aboutir dans l’union des corps, et les retrouvailles n’en sont que plus intenses.
Annabelle:
J’avais beaucoup de mal à anticiper ces retrouvailles et par exemple à libérer une soirée où une union est possible, plutôt que de voir des amis. Finalement, je me rends compte que cette organisation qui pourrait avoir l’air de «couper la spontanéité» nous permet de nous retrouver vraiment, malgré nos vies qui vont parfois à 100 à l’heure. J’essaye ainsi d’être plus disponible à mon mari, physiquement mais aussi mentalement, et ces moments préparés et passés ensemble nous permettent de nous ressourcer en vérité.