Apprendre à se donner

NOUS AVIONS APPRIS À CONSOMMER AU LIEU DE DONNER.

 

Nous nous sommes rencontrés au lycée, adolescents, alors que nous n’étions pas vraiment intéressés par les choses de Dieu. Très rapidement, imprégnés de l’esprit du monde, nous n’avons pas pris le temps de nous connaître vraiment et nous avons débuté une vie sexuelle. Notre éducation ainsi que les injonctions d’une société fondée sur la consommation nous portaient à croire que c’était là le principal - voire l’unique - élément d’une relation amoureuse. Nous avons appris à consommer au lieu de donner. Au bout d’un certain temps, nous avons connu les crises qui guettent toute relation mal fondée : difficultés de communication, épuisement du désir, recherche sans fin et sans but de la nouveauté sexuelle. Tout cela a bien failli avoir raison de notre couple.

Puis, le Christ s’est manifesté dans nos vies. Au cœur de cette crise, Il nous a appelés l’un après l’autre. Nous avons répondu positivement à cet appel en nous mettant en chemin vers le mariage. Durant nos fiançailles, la question de la régulation des naissances s’est posée. En effet, par obéissance envers l’Eglise, nous voulions cesser d’utiliser toute forme de contraception, mais il nous fallait trouver un moyen d’espacer les naissances. C’est pourquoi nous avons commencé à nous intéresser aux méthodes naturelles et avons découvert l’existence de la méthode Billings. Il est important de dire qu’à ce moment précis, notre démarche ne résultait pas d’une conviction profonde mais d’une simple obéissance. Notre «mentalité contraceptive», quant à elle, restait bien présente, puisqu’il s’agissait avant tout de maîtriser le «risque» de la fécondité.

Pour en savoir plus, nous avons pris contact avec un couple moniteur. Le premier rendez-vous était fixé, mais l’envie de faire demi-tour était très forte ! Durant cette première rencontre, nous n’avons pas «appris» une méthode, nous avons tout d’abord découvert ce qu’était une famille chrétienne. Quelle heureuse perspective pour un couple de jeunes convertis se préparant au mariage ! Ce couple, pourtant marié depuis quelques années et qui avait sept enfants (!) semblait s’aimer comme au premier jour. Dans ce foyer régnaient la paix, l’amour et un immense respect de la Vie. La monitrice nous a dit que donner la vie, c’est être généreux. Cette phrase fut pour nous une grande révélation !

Malgré la beauté entrevue au cœur de ce foyer et les fruits que portait la pratique de la méthode, nous avons rencontré beaucoup de difficultés et d’obstacles sur ce chemin dans lequel nous nous étions engagés à la suite du Christ, pour nous rapprocher de Lui. Pourtant, nous avons persévéré, portés par les prières et les exemples d’autres familles autour de nous. Peu à peu notre regard sur la vie a changé, nos attitudes et nos gestes également. Les changements ne se limitaient pas à la pratique de la méthode, ils touchaient quelque chose de bien plus profond : c’est tout notre être qui se transformait et se conformait au Christ.

«Si quelqu’un veut me suivre, qu’il renonce à lui-même et se charge de sa croix». Nous vivions cette phrase de l’Evangile, nous en éprouvions la réalité, réalité d’une conversion dont nous savons qu’elle nous conduira, au-delà des difficultés, à la joie de la véritable Résurrection.

La régulation naturelle des naissances n’est pas une simple méthode : elle conduit l’homme et la femme à vivre leur sexualité en accomplissant pleinement leur ressemblance à Dieu, à l’image duquel nous avons tous été créés. A travers la merveille de la fécondité humaine, c’est Dieu créateur qui se révèle à nous. En apprenant à nous connaître, en apprivoisant notre fécondité, nous avons appris à connaître un peu plus notre Créateur et à L’aimer. Que de chemin parcouru ! Si nous avions su tout cela, nous serions allés avec joie chez ce couple moniteur ! Alors, n’attendez plus : courez-y !

PIERRICK & AURORE

Comment je choisis de regarder la femme

"C’est pas parce qu’on regarde le menu qu’on est obligé de consommer"

 

Eh bien moi, pauvre que je suis, si je passe à côté d’un barbecue où grille une belle côte de bœuf et dont l’odeur envahit mes narines, je ne résisterai pas longtemps à l’envie de croquer dedans ! Surtout que des côtes de bœuf je n’en mange pas tous les jours à la maison. La phrase en dit en fait assez long sur l’état d’esprit qui l’accompagne : la femme est réduite à son corps et à un produit de consommation, ça fait rêver.

Au-delà du fait de résister à la tentation ou non de mater une femme dans la rue, ou des affiches avec des déesses au corps de rêve, je risque bien d’être déçu en regardant ma femme. Et oui, c’est que je n’ai pas un mannequin à la maison ! La mienne est bien en chair et en os, avec ses contours variés et variant au fil des grossesses. Charge à moi de ne pas oublier que je ne suis pas un mannequin non plus, pas dans le registre du ventre bedonnant de la quarantaine, mais plutôt dans celui du sac d’os… Bref attention au danger de regarder des mannequins et donc de croire que c’est le lot commun, la référence et donc d’entrer en dégoût avec le corps de son épouse. Il y va du salut de nos épouses dans la question : quel regard portent-elles sur elles-mêmes ? Et si le mien la condamne aussi où allons-nous… danger pour le désir au sein du couple et pour la qualité des étreintes conjugales !

Voilà, je suis faible, je ne suis pas un mannequin, ma femme non plus, alors j’apprends à ne regarder qu’elle et vous savez quoi : j’en suis de plus en plus heureux ! Plus je regarde mon épouse, plus je l’aime et plus elle s’aime telle qu’elle est !

Maris, j’ai une proposition à vous faire. Durant un dîner en tête à tête avec votre épouse, lorsqu’elle parlera et que vous l’écouterez attentivement comme vous savez le faire si bien, souriez et regardez-la amoureusement… l’effet est plus merveilleux qu’un bouquet de fleurs. Votre femme vous dira « Quoi qu’est-ce qu’il y a ? »  Et vous de répondre « Je te regarde, tu es belle et je t’aime »… En général, elle est gênée, mais ça n’est pas grave, ça lui fait du bien, à vous aussi, et donc à votre couple, en plus c’est vrai.

Voilà, pour s’exprimer du même cœur que notre aïeul : « Voilà l’os de mes os et la chair de ma chair !», il faut juste s’arrêter, y penser, et puis cela reviendra tout seul et très souvent : mon regard se purifie, et je deviens un peu plus contemplatif (en un seul mot s’il vous plaît) : mon épouse est un don de Dieu que je ne mérite pas, que je reçois tous les jours !

Un moniteur anonyme

Vous avez dit : paternité et maternité responsables ?

AVOIR UN AUTRE ENFANT OU S’ARRÊTER POUR S’OCCUPER DE SA FAMILLE ET DE SOI, C’EST LE MOMENT D’Y RÉFLÉCHIR EN COUPLE.

 

Tout petits déjà, nos parents nous ont appris à prendre nos responsabilités : retrouver un objet égaré dans une chambre mal rangée, assumer un mauvais carnet si nous n’avons pas assez travaillé, fermer la maison au retour d’une soirée...

Maintenant que nous sommes adultes et mariés, notre responsabilité est bien plus grande. Nous ne sommes plus simplement en charge de notre propre personne mais il nous est donné, à travers l’union conjugale, d’engendrer un petit d’homme qui ne dépendra que de nous, au moins au début de sa vie sur terre. Etre responsable de la vie confiée, c’est avant tout poser, dans l’intimité de notre couple, des actes responsables selon que nous avons ou non le projet d’agrandir notre famille.
Cela suppose de connaître nos propres corps et leurs rythmes de fécondité, si complémentaires.
Pendant nos fiançailles, nous nous sommes formés à la méthode Billings et nous avons découvert qu’en devenant acteurs de notre propre fécondité, nous étions en mesure, librement et au jour le jour, de poser nos actes d’amour en sachant s’ils étaient susceptibles d’engendrer un petit être ou non.

C’est à la fois magnifique et terrifiant !

Nos premières années de mariage furent très fécondes : en trois années, trois enfants s’annoncèrent, si bien qu’après cette période de grande générosité (et de relative insouciance il faut bien l’avouer), la nécessité d’espacer les naissances nous est apparue comme une évidence. Il s’agissait d’abord d’élever les enfants qui nous avaient été confiés, de permettre à l’épouse de reprendre son souffle après trois césariennes rapprochées mais également pour toute la famille de trouver un logement où chacun puisse avoir un petit coin à lui.

Ce discernement s’est fait en couple, dans la prière, à la lumière de notre expérience et de l’enseignement de l’Eglise. A cette époque, il nous a fallu également prendre conscience de nos faiblesses et de l’influence du regard de la société sur nos décisions familiales. Le plus délicat est souvent de se détacher du regard de l’autre, celui qui n’est pas notre «moitié», car chacun y va de son petit couplet : «à quand le prochain?» dit la copine au square ou la belle-sœur à l’heure du thé, «j’espère que tu n’en auras pas d’autre» grommelle le collègue de travail mal embouché, «de nos jours, il y a des moyens efficaces pour éviter une grossesse» suggère la tante éloignée, dans un élan de charité.


Pourtant, seuls l’époux et l’épouse sont appelés à s’interroger, en vérité, sur leur projet de famille. Si le Bon Dieu nous appelle à donner généreusement la vie, parfois l’exercice d’une paternité et d’une maternité responsables imposera, pour un temps, de différer l’arrivée d’un nouvel enfant, pour le bien de la famille, des enfants déjà nés ou des parents.

Est-ce le moment favorable ?

Quatre années durant nous avons donc attendu dans nos cœurs et nos corps ce petit quatrième que nous avons finalement accueilli dans la joie familiale. Au cours de ces longues années, pas un seul cycle ne s’est écoulé sans que nous nous interrogions, dans le secret de notre couple : «est-ce le moment favorable?»

Parce que la régulation naturelle des naissances est réversible à tout moment, l’alternative de l’accueil ou non d’une nouvelle vie se propose magnifiquement aux époux à chaque nouveau cycle. Il leur revient alors de discerner quel est le plan de Dieu sur leur famille, librement hors de toute contrainte extérieure.

GUILLAUME & BLANDINE

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CENTRE BILLINGS FRANCE

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